Au Coeur des Dolomites

Après un premier voyage autour du Mont Blanc avec Damien,

nous décidons de renouveler l’expérience l’été suivant.

A cette époque, j’habite Munich et j’ai planché sur un itinéraire à travers les Dolomites. Grâce à openrunner, j’ai pu identifier les cols à plus de 2000m d’altitude et l’itinéraire consiste plus ou moins à en rallier le plus possible !

 

Damien a changé de monture par rapport à l’an dernier, il roule désormais sur un Genesis Croix de Fer. Je suis resté fidèle à mon bon vieux Rockrider ! j’ai simplement mis une fourche rigide et teste des poignées plus ergonomiques car ma perte de sensibilité a duré quasiment 2 mois après le tour du Mont Blanc.

Nous partons de chez moi et mettons cap plein sud à travers la Bavière direction Innsbruck, puis le Brenner Pass qui marque l’entrée en Italie.

 

 

A partir de là, les cols s’enchaînent au milieu de paysages de rêve. Les Dolomites sont un terrain de jeu infini. Notre itinéraire passe par Cortina d’Ampezzo que nous rallions en 3 jours. Voyant que nous avançons bien, nous décidons d’aller faire un crochet à Venise. De Cortina, nous partons pour une journée marathon ou nous roulons jusqu’à la nuit tombée. Il fait beau, nous descendons vers la mer et suivons l’itinéraire Munich Venise qui est très bien balisé.

 

Nous passons la nuit à proximité d’un cimetière à une 10aine de km de Venise, les voisins ne devraient pas nous déranger cette nuit ! Le lendemain, c’est le tumulte. Les abords de Venise sont très agités. Arrivés à Venise, nous comprenons que nous ne pourrons pas circuler avec nos vélos chargés et nous relayons pour garder les vélos. Une glace et puis s’en va ! Nous repartons vers les montagnes, loin de toute cette agitation !

 

Les journées s’enchaînent sous un soleil radieux et nous rendons visite aux grand noms du Giro (Giau, Valparola, Misurina, etc)

 

Voilà déjà une semaine que nous roulons. Le programme est simple : rouler, manger, dormir. Nous faisons honneur aux glaces italiennes et dévalisons les rayons pâtes des supermarchés sur notre passage! Les nuits se font à la belle étoile ou sous le tarp selon les prévisions de précipitation. Nous nous arrêtons lorsque nous trouvons un coin sympa et que la fatigue nous empêche de continuer!

 

Une journée de mauvais temps tombe à point nommé. Nous trouvons une pension et reprenons des forces en passant la journée au chaud.

 

la route passe entre deux chalets avec la montagne

Le lendemain, nous faisons le tour du massif de Sella (Sella Ronda).

Nous ne savons plus ou donner de la tête dans ce cadre enchanteur

Le voyage se poursuit en direction du Lac de Garde. Comme à Venise, nous nous retrouvons au milieux de la foule. Damien nous déniche une place dans un camping via des Vttistes Grenoblois qui sont là pour quelques jours. Sans eux nous aurions du continuer à rouler car le secteur est très touristique et impossible de trouver une place en arrivant après 18h

Neuf jours que nous roulons et nous mettons le cap sur Bormio.

3 cols majeurs nous barrent la route (Gavia, Stelvio, Rombo). 

La météo est toujours de notre côté mais nous allons devoir nous hisser à plus de 2500m alors que nos organismes sont déjà marqués par les jours précédents. 

La montée au Gavia me fait puiser dans mes réserves et je m’écroule au sommet, la vue trouble et transi de froid. Je m’offre un coca à l’auberge du col pour essayer de retrouver quelques forces, mais ça ne suffira pas. La descente est difficile et j’ai besoin de m’arrêter plusieurs fois. 

Arrivés à Bormio, je m’allonge a côté de mon vélo pendant que Damien cherche un endroit pour que nous passions la nuit au chaud. Je suis mal et ne pense qu’à dormir. Je suis descendu en doudoune, coupe vent et pantalon mais je ne parviens pas à me réchauffer. 

On dirait bien que le Gavia a eu ma peau!

sommet Gavia

Le lendemain, je me remets en route tant bien que mal pour le Stelvio. C’est un nouveau chemin de croix. Damien semble aussi facile qu’au premier jour. Je le soupçonne de faire la course avec les autres cyclistes dans la montée malgré ses sacoches. 

L’arrivée au sommet du Stelvio est un grand moment. Ce col est mythique et je suis heureux de l’avoir vaincu malgré la difficulté, mon état et le poids des bagages.

La descente dans les lacets du Stelvio nous fait rouler dans une carte postale et nous traçons désormais en direction du Rombo qui est la dernière difficulté avant de basculer en Autriche et de revenir à Munich

 

sommet du stelvio
les fameux lacets du Stelvio

Au sommet du Rombo qui marque la frontère Itlie-Autriche, le météo n’est plus la même !

Nous descendons sous la pluie, alors que le voyage touche à sa fin. 

Encore une dernière bosse pour rejoindre Garmisch Partenkirchen et nous voila de nouveau en Bavière. Demain soir, nous serons de retour à Munich.

Je n’ai pas véritablement récupéré de ma fringale dans le Gavia et le parcours aura été difficile à boucler pour moi. Damien a avalé tous les cols sans donner l’air d’être en difficulté une seule fois. A part les parfums des glaces, nous avons pourtant mangé la même chose…Je ne sais pas comment il fait !

Ce parcours nous aura comblés par la beauté de ses paysages. Nous avons franchi quelques uns des plus beaux cols des Alpes sous un soleil radieux.
Après une telle 15aine, je dois reconnaître que je n’étais pas mécontent de retourner au travail pour récupérer un peu !!