Tour du Queyras
L’itinérance VTT est mon type de voyage préféré. Plus sauvage, plus engagé forcément. On croise moins de monde et on explore des paysages ou la main de l’homme est moins visible. C’est aussi souvent l’occasion d’aller à la rencontre d’animaux sauvages dans leur habitat.
Nous sommes partis avec Damien et François pour le tour d’un massif paradisiaque : le Queyras. Ce tour est très réputé à pied et nous partons en septembre pour ne pas croiser trop de monde et profiter des chemins avant que la montagne revête son grand manteau blanc.
Nous arrivons à Bramousse la veille au soir et dormons à la belle étoile. Le départ de bonne heure le lendemain commence par la montée au col de Bramousse et déjà le premier poussage. Du col, nous descendons sur Ceillac et profitons d’un chemin incroyable ! C’est roulant, joueur et le cadre est splendide.
Remontée au col Fromage tout droit dans la pente. Alternance de portage et de poussage. Nous filons direction le col des Prés de Fromage sur un chemin qui domine la vallée du Guil. Alors que le temps se couvre, nous nous arrêtons manger et ainsi alléger les sacs pour mieux profiter de la descente !
C’est à nouveau très bon et nous sommes vite en bas. Cap sur Saint Véran alors que le temps se gâte vraiment. Nous n’échapperons pas à la pluie qui nous rattrape dans la montée au pic de Chateau Renard. Nous bifurquons juste avant l’arrivée à l’observatoire et basculons alors sur une descente un peu plus technique que les précédente et que la pluie a rendu plus épicée. Nous continuons notre route en direction d’Aiguilles. Après une ultime montée puis descente, la pluie ne cesse pas. Nous sommes fatigués, trempés et frigorifiés. Le bivouac ne nous emballe pas plus que ça et nous nous rabattons sur une auberge. Nous y trouvons de quoi laver les vélos, faire sécher les affaires, et prendre une douche chaude. Nous nous attablons autour d’un bon repas pour nous remettre de cette belle première journée
La météo annonce un grand soleil pour le lendemain et nous décidons de quitter l’itinéraire classique le temps d’une visite au Grand Glaizia à presque 3.300 m.
Après avoir bien récupéré de la veille, nous partons pour une belle grimpée avec encore du poussage et du portage. Un premier sommet intermédiaire, le Malrif, un lac et nous poursuivons sur une superbe crête.
Arrivés au pied de la pente sommitale, nous estimons que nous n’allons pas beaucoup rouler la dernière partie et décidons de nous en tenir à ça. Il nous reste encore beaucoup à faire pour boucler notre tour du Queyras.
La descente est un régal. Variée et joueuse. Technique sur le haut et de plus en plus rapide avec de grandes traversées d’alpages sur le bas
Nous regagnons notre tracé initial enchantés de cette petite parenthèse.
Alors que nous avons regagné la la vallée, en contournant un glissement de terrain, François fait une mauvaise chute et s’entaille profondément le genou. Nous ne sommes pas loin d’Aiguilles que nous réussissons à rejoindre. Les pompiers le prennent en charge et l’emmènent à l’hôpital d’Embrun. Notre tour s’arrête brutalement mais c’est ainsi.
Nous faisons la promesse de vite revenir prendre notre revanche dès que le genou aura cicatrisé !